Les élèves de 5ème qui le souhaitaient pouvaient participer au concours d’écriture organisé tous les ans par la villa Yourcenar.
Deux de nos élèves, Anthony Gramage et Adélie Duval, ont composé sur le thème « Raconte-moi ta cabane, je te dirai qui tu es » et ont envoyé leur texte.
Félicitations à eux et particulièrement à Adélie qui a remporté le 1er prix !
Voici son texte :
Un beau matin, à l’aube, je me réveille au pied d’un lac. Quel paysage magnifique ! Je suis en extase !
Je décide alors de visiter la forêt de mélèzes aux alentours. L’odeur m’attire, je m’enfonce, joyeuse, vers le sous-bois. Mais, à ma grande surprise, les fleurs sont fanées, les branches des arbres sont cassées, le ciel est gris. Cette forêt est tellement triste ! Je me demande si elle n’est pas maudite. Je continue à progresser dans cette végétation digne d’un film d’horreur avec une peur grandissante. Cet endroit est de plus en plus froid. Un orage menace d’éclater. Il commence à pleuvoir quelques petites gouttes. Je suis terrifiée et j’ai froid je ne suis couverte que d’un tee-shirt et d’un short de randonnée. Je n’ai pas d’endroit pour m’abriter.
Il faut que je construise absolument une cabane mais comment ? Les branches cassées pourraient faire l’affaire mais elles sont si lourdes, et avec quoi les attacher ? Même si j’ai toujours aimé jouer aux aventurières dans mon jardin, ici, c’est différent. Je pleure alors de désespoir, seule, sans solution.
Tout à coup, je sens quelque chose m’éfleurer. Je me retourne vivement et regarde autour de moi mais je ne vois rien de particulier, juste une trace marron sur mon épaule. J’ hurle : « Qui êtes-vous ? Au secours ! ». Je n’ai pas envie de mourir dans cet endroit terrifiant !
C’est alors que je vois des particules de terre quitter le sol dans un tourbillon. Elles se mettent à flotter, puis se rassemblent, jusqu’à former un monstre titanesque doté de longues mains boueuses. Waouh ! C’est à la fois magique et terrifiant. Les branches se mettent en mouvement, de grands bras marrons assemblent les pièces de ma cabane, les nouent avec des lianes. D’autres mottes de terre, tels des petits
soldats, suivent l’exemple et soulèvent les feuilles mortes pour les assembler et former un toit. Le chantier est mené par … des ouvriers en terre ! Je n’ai que le temps de m’abriter en dessous de cet abri que l’orage éclate, balayant mes
bienfaiteurs en une flaque de boue. Je ferme les yeux, de soulagement, attendant quel’orage s’éloigne. C’est alors que je sens des gouttes chaudes sur mon visage : c’est … mon chien qui me lèche le visage ! Maïko est à mes côtés, impatient de continuer la randonnée. Je crois que je me suis endormie au soleil !